Thérapie familiale et systémique

L’approche systémique et la thérapie familiale prend en compte l’ensemble du « système » familial et ne considère pas que le membre de la famille qui est vécu ou nommé comme « souffrant » par les autres membres soit le seul à faire l’objet d’une attention particulière. C’est tout l’ensemble des éléments qui compose cette famille (ou ce couple) qui doit bénéficier de l’attention du/des thérapeutes qui seront sollicités afin de susciter avec leur aide et leur participation la création de situations entraînant des changements dans leurs modalités relationnelles et apporter un soulagement dans les situations de souffrances et/ou conflictuelles.

Pour illustrer l’approche systémique et la thérapie familiale, nous prendrons volontairement un exemple utilisé par l’un des fondateurs de ce modèle thérapeutique, Grégory BATESON.

 » L’individu considéré comme une « boîte noire ». On définit une chose (à tort) par ce qu’elle est censée «être» au lieu de la définir par ses «relations» avec les autres éléments (G. BATESON). Le concept de «boîte noire», a été à l’origine défini par les spécialistes de la cybernétique qui considèrent que pour comprendre la fonction d’une machine au sein du système plus large (en ce qui nous concerne une famille, un couple, un enfant, un adolescent) dans lequel elle s’intègre, il n’est pas essentiel de savoir ce qui se passe à l’intérieur, d’entrer dans la complexité de sa conception technique. En voici le principe. Considérons deux personnes A et B. Il n’est pas nécessaire d’entrer dans leur «boîte» pour identifier la nature de leurs relations.

Les comportements de A sont observés comme des sorties d’informations de sa propre boîte noire et deviennent des entrées d’informations pour B et réciproquement. La figure montre également que les informations se circularisent. Par ce mécanisme, elles opèrent des transformations successives non contrôlables. Seules les sorties peuvent être observées. Ce n’est pas ce que pensent et disent les personnes qui importe mais ce qu’elles font. Autrement dit, on s’intéressera à la manière dont elles se comportent plutôt qu’à interpréter ce qu’elles disent ou faire des hypothèses sur leurs mécanismes psychologiques.

L’individu ne doit pas nous intéresser en soi, il n’existe que par ses relations avec d’autres dans un contexte donné. Nous porterons donc notre regard sur les relations et non sur l’analyse de la personnalité. Ce qui est pertinent pour appréhender des relations entre deux personnes l’est peut-être aussi pour des sous-systèmes composés d’un ou plusieurs individus. Il est important de savoir délimiter le niveau des «boîtes noires» à prendre en compte (deux personnes, plusieurs personnes, plusieurs groupes…). Le problème, c’est la solution. L’observation du comportement des personnes fait apparaître que dans certaines circonstances, leur problème provient des tentatives de solutions qu’elles mettent en œuvre sans résultat. Il est dit qu’elles « font toujours plus de la même chose » pour rien. *

*https://www.systemique.com/la-systemique/ecoles-de-pensee/ecole-de-palo-alto-quels-apports.html